Ma voix

Mesdames et Monsieur, je veux vous raconter une histoire. Celle de Sobou, un jeune peulh de la région sahélo-saharienne. C’est un enfant intelligent d’aucuns dirait même brillant. Il est élève en classe de CM2. Aujourd’hui, assis près de l’une des tentes blanche où il avait trouvé refuge depuis deux jours, il pleure de toutes ses forces. Mais pourquoi pleure-t-il ?

Il prit sa tête entre ses mains et pleura longuement. Aujourd’hui, il a quitté son village et ses racines pour se retrouver avec d’autres personnes ayant vécu la même situation que lui. Sobou n’a ni toit, ni parents, ni proches, pas d’école, pas de maître, pas d’avenir. Comme lui, des millions d’enfants vivent dans des régions de conflits, d’attentats, de terrorisme et sont traumatisés tous les jours qui passent.

En tant qu’humain, les droits de Sobou et de toute sa communauté ont été violés. La violation des droits de l’homme est considérée comme une menace à la paix. Par conséquent, le terrorisme est un phénomène qui compromet gravement la paix. Selon le dernier annuaire du terrorisme djihadiste publié par l’Observatoire international pour l’étude du terrorisme (IOTS).

Ainsi le terrorisme est considéré comme une menace à la paix sur le continent. Pour faire face à l’insécurité dans le monde, les Nations-Unies ont pris l’engagement de réaliser 17 objectifs de développement durable d’ici 2030. Le 16e objectif vise à promouvoir l’avènement de sociétés pacifiques. Il vise également à assurer l’accès à tous à la justice.

Le terrorisme : des maux à combattre

À un certain niveau, il est facile de décrire et de comprendre ce qu’est le terrorisme. C’est le recours illégitime à la violence contre des individus ou des biens afin de contraindre et d’intimider des Etats et des sociétés pour des revendications politiques exprimées. Mais on se demande bien quelles sont les causes du terrorisme ?

« Les causes principales du terrorisme sont aujourd’hui l’exclusion et le manque de droits ».

Souvent, le terrorisme prospère là où les droits civils et politiques sont limités. Les terroristes exploitent donc ces faiblesses des Etats pour s’installer, et même à avoir la confiance des populations. Souvent, les persécutions et la répression brutale radicalisent les mouvements d’opposition et, en l’absence de moyens pacifiques pour exprimer leur mécontentement et appliquer des politiques différentes, certains groupes peuvent être amenés à recourir à la violence et au terrorisme. En plus de l’exclusion fondée sur l’origine ethnique, la religion ou l’origine nationale, s’ajoutent celle politique mais aussi économique et sociale.

Sur le plan économique et social, il faut faire tout particulièrement attention au chômage des jeunes : au niveau mondial, le risque d’être chômeur est trois fois plus élevé pour un jeune que pour un adulte. Dans certains pays, on ne parvient pas à faire reculer le taux de chômage des jeunes, qui atteint des proportions alarmantes. Associées les unes aux autres, ces différentes formes d’exclusion peuvent créer un mélange explosif. La marginalisation, l’aliénation et le sentiment d’être une victime qui en résulte risquent de faire progresser l’extrémisme qui, à son tour, fait le lit des terroristes.

Enjeux contemporains et lutte contre la violence

Aujourd’hui, nous vivons dans un monde de plus en plus divisé. La violence et l’insécurité ont un effet destructeur sur le développement d’un pays en entravant la croissance économique et en engendrant souvent des souffrances durables au sein de la population qui peuvent persister pendant des générations. Les violences sexuelles, la criminalité, l’exploitation, la famine et la torture sont également omniprésentes sur les lieux de conflits. En novembre 2021, il y avait plus de 8 millions de réfugiés, déplacés internes, rapatriés et apatrides en Afrique de l’Ouest et 4,1 millions dans les pays du G5 Sahel (Mali, Niger, Burkina Faso, Tchad, Mauritanie). Et il y a aussi la situation de millions d’enfants qui grandissent traumatisés, mal nourris, mal soignés, et sans éducation.

Comme Sorbou, ces personnes ont quitté leurs racines, leurs maisons et se sont dirigées vers d’autres horizons. Violer le droit à la paix et à la sécurité à un humain, c’est lui violer tous les autres droits. Au vu de tout ça, moi, en tant que citoyenne du monde, je pense que la promotion de la paix est importante pour notre planète. Il est important de finir avec les enfants exploités ou immigrés. La terreur au sein des villages, il faut que ça s’arrête.

Voilà pourquoi je viens devant vous pour exhorter la communauté internationale à se préoccuper du caractère urgent d’une situation qui hypothèque l’avenir des populations et dont les conséquences sont désastreuses.

En même temps, son soutien aux mesures de confiance et de renforcement de la sécurité par le contrôle des armes, la transparence militaire et le dialogue est tout aussi important pour la stabilité et le développement durable.